Mon retour de ces deux opérations est certes bien épuisant. Je suis rentrée vendredi matin, il y a presque 1 semaine, je m'excuse de n'avoir pas eu le courage avant d'écrire le récit.
Lundi 17, jour de mon arrivée en clinique on me conduit directement dans la chambre 103. Chambre que je connais bien puisqu'elle a été déjà mon lieu de résidence pour mon Bodylift !. C'est donc dans ce lieu bien connu que je m'installe, retrouve mes repères non sans aucune appréhension.
La routine s'installe, les discours de l'infirmière des entrées... de l'anesthésiste... Je les reconnais, je suis rôdé, j'ai mes habitudes et je les retrouvent vite. Mais bizarrement bien plus inquiète aussi. Je ne m'imaginais sans doute pas ici si tôt... Peu importe, j'y suis j'y reste. Munie de mon petit bracelet identitaire je vais me doucher avec le savon bétadine. Qu'est ce que je peut détester ce moment là, cette odeur, ce produit froid sur ma peau. Non, c'est vraiment pas un plaisir mais je profite quand même de cette douche, elle est une des dernières avant longtemps.
Je mange light ce soir là, une assiette de purée, un bouillon de légume et je m'endors facilement tout comme mes autres hospitalisation. Avant même la fin du film. Sans médication, preuve que même anxieuse je reste en confiance.
Le lendemain, je me prépare doucement car je sais que l'heure de mon intervention n'est qu'à 13h de l'après midi. Ma mère a eu le temps de venir un peu se qui soulage un peu l'attente surtout lorsqu'on est à jeun. Quoique mon ventre ne réclamait pas grand chose, il est resté longtemps noué. Mon chéri m'a fait aussi la surprise de venir, il est resté jusqu'au bout. Le brancardier n'est arrivé qu'à 14h30, vêtue de ma charlotte et ma blouse je monte sur le brancard, j'ai bien cru qu'il n'arriverai jamais. Et finalement c'est encore une heure plus tard qu'on m'installe sur la table. Une drôle de table je dois dire... Plus étroite que la salle d'opération de mon bodylift. Presque intime comme ambiance.
Je ne cesse à ce moment là de réclamer la sonde urinaire à mon réveil (ceux qui suivent mes aventures sauront pourquoi), suite à ma mauvaise expérience du bodylift. On m'attache les mains, l'anesthésiste prépare mon masque à oxygène et place ma perfusion pour m'endormir. Je ne me souviens même plus quand il m'a piqué, car ce bougre ne m'a même pas prévenue... Je me souviens juste que j'étais au bord de la panique.
Au réveil, j'ai sentie le retrait du tuyau à oxygène, à peine, juste des voix et des manipulations qui semblait loin dans mes songes. Puis lorsque j'ai repris mes esprits j'étais seule dans la salle, le dernier brancard en compagnie d'une infirmière. Je l'entend téléphoner à sa collègue d'étage pour venir l'aider à me placer en chambre. Je me sens à l'étroit, vaseuse mais bien que mes cuisses me brûlent comme en enfer je supporte, une nouvelle fois, la douleur.
Arrivée en chambre les 2 infirmières me place dans le lit par une technique qui par leurs petits gabarit m'impressionne. Il est 21h30 je comprend à ce moment là pourquoi j'ai clôturé la salle de réveil. J'avoue d'être de mauvaise humeur, comme tout réveil, l'anesthésie me donne des idées noires. J'appelle l'infirmière pour soulager ma douleur et bizarrement pour m'aider à m'asseoir Oo. Malgré ma sonde urinaire qui est bien là (ouff). L'idée de rester allongé m'agace... Mais pourquoi à chaque fois il faut que je cours en remontant de mes chirurgies ?... Pour me sentir vivante ?. Une première fois... puis une seconde... à la troisième l'infirmière est à son tour agacé. Elle me demande de me reposer et de rester allongée pour reposer mes cicatrices. A 23h30 j'ai droit à un repas léger, du colin avec... de la purée (encore Oo), je mange doucement pour ne pas avoir de nausée mais ça fait du bien. Après une autre dose d'antidouleur, un appel à mon amoureux, je me suis endormie non sans mal mais j'ai réussie à rester sans bouger.
La douleur de mes cuisses me rappellant le souvenir de ma brachioplastie... l'expérience me fait supporter la douleur.
Ma sonde urinaire est restée en place jusqu'au jeudi avec tout mes autres drains. Lors du changement de mes pansements on m'a retiré les 2 drains aux seins (qui ne donnait rien), j'ai pu découvrir ma poitrine et mes jambes bien enflées. Toutes ces manipulations ont mis 2h. Et c'est en général se qu'il faut aussi à mon infirmière encore aujourd'hui plus d'une heure et demi pour changer mes pansements, il en faut de la patience.
Le jeudi, je n'ai pas réussis à m'asseoir plus de 5mn, faisant même un malaise vagale, une bonne chute de tension. C'est donc le lendemain, le vendredi que j'ai pu sortir de la clinique. Marchant difficilement mais mieux que se que j'imaginais.
Depuis, je me repose, j'arrive à dormir de mieux en mieux et même sur le côté depuis mon retour samedi, sur la cuisse droite j'ai un hématome formant une grosse boule presque dure mais rien d'inquiétant pour l'instant le temps doit faire son oeuvre pour évacuer le liquide accumulé à cet endroit.
Pour mes seins, AUCUNE douleur, je suis épatée !. Quelques chatouillis, gratrouilles, tiraillements, rien de bien méchant. Je n'ai qu'une hâte voir mes seins face à un miroir se que je n'ai pas pu faire jusqu'à présent. Mais j'avoue j'ai peur d'affronter le miroir pour l'instant. Je préfère me consacrer à reprendre des forces.