Bilan J+18 mois.

Côté technique et nutrition :

L'hiver approche à grands pas. Et les mauvaises habitudes aussi. Le besoin de faire du "gras". Les envies de crudités se font remplacer petit à petit par des envies de choux farcis, de viandes cuites à la cocotte... Mais aussi de chocolats chauds et autres cochonneries mangés lové dans un plaid en regardant Grey's anatomy ou desperate housewife. Mais c'est aussi le retour des clémentines alors on chasse comme on peut nos idées chocolatées pour prendre des fruits (5 fruits & légumes par jour qu'il disait...). Oranges, ananas, clémentines, ça c'est des vrais amis. En tout cas ceux de ma balance.

Côté santé :

18 mois. La date transitoire... La date où on peut penser au après. Le plus gros du chemin est fait mais maintenant l'autre est à faire. Pas le plus facile. Celui où il faut se surveiller comme toutes les nanas, continuer à faire du sport juste pour le plaisir. Car les kilos ne sont pas loin. Ni oubliés ni perdus définitivement, ma tête me commande encore de manger et mon estomac est beaucoup plus accueillant. Tout me profite et rien ne me rend malade. Alors l'heure des choix est arrivé. Il faut faire les justes et les bons. Pour ma santé, mon moral et ainsi conserver la qualité de vie que j'ai pu acquérir ces derniers mois.

Côté résultat :

Le mois dernier ma balance m'indiquait fièrement 67.4 et bien après quelques variations dans le mois me voici ce jour, un mois après au gramme près identique : 67.4. Si ça, cela ne s'appelle pas de la stabilisation ?...  Et pourtant j'ai changé les piles de la balance. Car la filoute en 1an et demi, elle aurait pu me filer entre les doigts de pieds. Pour autant ce mois dernier j'ai bien senti la différence. Mon appétit à grandi selon les jours. J'arrive à manger un sandwich entier alors qu'une moitié m'aurait suffit avant. Donc c'est bel bien l'équilibre alimentaire et mon hygiène de vie qui fera maintenant le travail, plus que ma sleeve. Pour rester à ce poids il me faudra être vigilante et positionner mes soldats à chaque coin du territoire ennemi pour éviter toutes tentations irraisonnables. Mes casques bleus à moi, sont mon nutritionniste, mon chirurgien et mon psychiatre. Mais aussi le chérinou, qui au quotidien, cuisine des plats équlibrés pour sa femme stréssée par la balance :p.

Côté moral :

Si je dis que c'est "Que du bonheur" à la Castaldi ou à la Nikos je risque encore de me faire taper sur les doigts XD. Mais par ce terme, je ne dis pas que c'est Que du bonheur les doigts dans le nez !... Non, cette expression signifie que malgré tout les efforts, tout les sacrifices que j'ai pu faire et bien le jeu en vaut la chandelle. Le prix à payer est certes, élevé. Mais p**** ça vaut le coup (j'ai épuisé le stock d'expressions là?!). Ces litres de sueurs, ces kilos de graisses, ces heures égoïstes où je n'ai pensé qu'a moi pour m'investir dans un sport ou ces heures perdus dans les salles d'attentes de mes médecins. Tout ça, ce n'était rien à côté de la vie que j'ai retrouvé aujourd'hui. J'ai envie de profiter de chaque minute qui me sont offerte. Pour moi, qui était parti sur cette table d'opération la mort en tête (ben oui, une gastroplastie c'est une opération très dangereuse) c'est comme une seconde chance, une nouvelle vie.

Donc non, je n'ai même pas honte de dire que pour moi... C'est un réel bonheur aujourd'hui. Même si je garde en tête tout ces risques et obstacles que j'ai franchis ainsi que la chance que j'ai pu avoir de maigrir sans difficultés majeur. D'avoir une santé de fer. Que voulez vous ? que je culpabilise ?. Et bien non, désolé. C'est fini tout ça... Je pense aux autres par ce blog et par mes actes auprès des futurs opérés que je rencontres via le CHU ou le forum. Mais En ce qui concerne la vie de tout les jours, j'ai fini de m'excuser. Aujourd'hui je vis pour moi.

Je sais, que la roue peut tourner. Je commence même à avoir peur pour mon abdominoplastie... Si jamais ça tourne mal ? j'ai eu tellement de chance jusqu'à maintenant. Il suffit d'un geste, d'une infection, d'une erreur pour que mon bonheur se change en enfer.

Alors oui, je suis égoïste car je suis en CDD et je ne connais pas la date de fin de mon bonheur. Elle peux arriver brutalement ou au fil des années... Alors j'en profite.